1977 - Let there be rock

by **The ripper** Tue 14 Oct - 17:39

Sortie européenne de L'album "Dirty deeds done dirt cheap" le 12 décembre 1976, soit 10 mois après son enregistrement...
bien que les titres "dirty deeds, rocker et problem child" soient déjà joués en concert depuis quelques temps.

Bien que les ventes en Europe de "high voltage" furent passable, la sortie de l'album aux USA était assez confidentiel,
malgré un matraquage assez soutenue de certains zélés des stations de radio de Floride.

Donc frileuse avec le semi échec de "high voltage", la section Atlantic US désapprouvait la production négligée
de "dirty deeds done dirt cheap" et refusa de le sortir.
Sauver in extremis par Phil Carson d'Atlantic GB, le groupe réussit à garder sa place dans le label de la maison de disque.

Une tournée US prévue fin décembre 76 avait été sabordé à cause du refus des autorités d'accorder un visa à Bon Scott,
du fait de son lourd casier judiciaire.

Afin de rester crédible, il fallait frapper fort et ce fût fait.
Les studios Albert tout flambant neuf avec leur nouvelle console 24 pistes permirent une fois de plus au groupe de s'épanouir
et d'accoucher d'un album mettant en valeur des créations intelligentes, rationalisées qui prouvaient que les boys avait progressé
depuis leurs dernières tournées Anglaises.
Enregistré en janvier et février 77 (comme indiqué au dos du LP), il ne sortira pourtant que le 14 octobre de la même année en Europe.

"go down"
...one, two, three...section rythmique en pleine face et instantanée, la messe est lancée.
Fuzz controlé, aucun répit jusqu'à la fin du morceau.

"dog eat dog"
...tiens la batterie de Phil est mise à contribution pour une utilisation quasi inédite.
Alternance du tom 12" et du tom basse 16" à contretemps pas si évidente.
La main gauche est plus utile à frapper la caisse claire 14" habituellement.

"let there be rock"
...très beau texte en hommage aux géniteurs du ROCK ' N ' ROLL !!!
Quand à la musique, la progression d'accords est phénoménale, Angus s'envole au bon
moment pour ne plus atterrir.

"bad boy boogie"
...un titre au relent "punk" ? C'est certain, mais mieux maîtrisé et sans bavures que les
adeptes du genre.

"overdose"
...intro par une série d'arpèges qui en deviennent menaçantes, le ton est donné.
La SG est constamment en larsen.
Boogie rock à outrance et démonstration des qualités évidentes d'Angus sur le manche
de sa Gibson standard.

"crasbsody in blue"
...morpionnerie en bleu (mst).
Fidèle à sa conduite, "le" blues de ce disque, à l'allure cynique romantique chanté par un
Bon pleurnichard à souhait.

"hell ain't a bad place to be"
...encore un boogie rock joué de façon propre et adouci. (le groupe pensait-il en faire un
hit pour la radio ?).
Évident par sa structure linéaire, ce titre prévisible s'écoute facilement une clope au bec
et un demi dans la main.

"whole lotta rosie"
...clôturé l'album par une chanson rentre dedans, voilà une bonne intention.
Un peu comme le morceau "titre" de l'album, la tension rythmique monte jusqu'au point
de rupture en partage de silence et de feedback.
Angus et Malc' se renvoient les phrasés comme dans un duel de cowboys.
Et super Ang' fini en chorus, en danse de Saint-Guy. Génial !

Des tensions se font sentir entre les frères Young et Mark Evans, qui sera viré d'AC/DC après la fin de la tournée d'avril
où le groupe joue en 1ère partie de Black Sabbath.
Début mai, Evans reçoit 2 000$ australien en échange de ses droits sur les futures ventes des albums où il est crédité.
Suggéré par un ami du manager Michael Browning, un bassiste est auditionné.
Browning lui conseille de jouer au médiator, et note pour note les lignes de basses enregistrées dans les chansons.
Cela permet à Cliff Williams d'être intronisé officiellement nouveau bassiste d'AC/DC le 27 mai 1977.
Après un retour en Australie et quelques dates en juin de mise en place, la fameuse tournée américaine est prévue pour juillet.
Un tournant décisif dans la carrière du groupe.

by **The ripper** Tue 14 Oct - 17:42

by **The ripper** Mon 2 Feb - 12:27

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